La Legende de Miova

Voilà qu'aujourd'hui, le royaume n'est plus... le roi est meurtrier aux yeux du peuple. De sa foudre imbattable, il tue tout ce qui passe sur son chemin. Mes parents sont morts voilà quelques jours. Ils voulaient aider un fermier qui devait être écartelé pour avoir insulté un prince alors que celui-ci avait piétiné son champs, de par ses troupes. Le roi n'a eu aucune pitié. L'audience a duré une demie journée, le temps que tout le monde blasphème ceux qui m'ont donné vie. Les sujets du roi sont toujours les gagnants. Et devant mes yeux, mon père fût écartelé, et ma mère passa au bûcher. Je suis désormais seule, seule face à la royauté.

Ma vie semble s'achever... ma faiblesse est telle que je vais m'écrouler. J'ai tout perdu quand mes parents sont morts, le roi s'est permis de prendre mon argent, et le prince le reste, en signe de dédommagement. Mes yeux se ferment, et laissent apparaitre une lumière, signe des dieux.

Par là passait une dame aux allures des plus noble. Depuis toujours elle rêvait de se marier et fonder une famille, mais sa triste mine faisait fuir les hommes... désormais, son âge ne lui permettait plus d'accomplir ses rêves, et c'était bien triste.
Tout à coup, dans la nuit hasardeuse, elle croyait déceler un visage, blanc, comme neige. La voilà bien étonné, une enfant ! Vu mon état, elle n'hésita pas à me prendre sous son aile...

Un perroquet qui trainait dans les parages bredouilla quelques petits sons avant de s'envoler, se rappelant l'heure du dîner:
-Maaaagnnniiiifiiique!!!Connnnntiiiinuuuue!!!

Mes paupières paraissaient lourdes, mais, comme un sentiment de méfiance me faisait rester éveillé.
Une voix des plus tremblante fît sursauter, certes une voix féminine, mais une voix ... froide.
Je ne mît pas longtemps à me rendre compte que cette voix était celle même qui fît abattre mon père...
Je m'en souviens bien, son discours était droit, sans fautes, comme si elle l'avait répéter inlassablement:
"Cet homme est de la race des faibles, cherchant toujours à défendre son prochain, dans l'espoir que celui-ci le défendra en retour. Nos prédécesseurs ont disparus à cause d'hommes comme lui. La seul force qui aie un avenir est la force brute. Les sottises de sorciers voulant se faire remarquer ont faits leur temps. Je m'adresse à vous ô Roi, ne devons nous pas supprimer tout ceux qui nous mènent à la perte? Et n'était-ce pas votre seul souhait que de devenir un modèle à l'échelle du monde?"
...son ignorance devait rester.
Soudain, elle me chuchota à l'oreille, pour me demander si j'avais bien dormit. Pas un mot ne sortit de ma bouche, je n'avais rien à lui dire; et puis, ce fût ma pire nuit.
Elle se présenta: une certaine Strafalgane. Cependant elle désirait que je lui dise Madame ... même s'il n'y avait pas de Monsieur.
Dès que les présentations furent faites, elle me demanda si j'avais une famille. Je comprenais par cette question quelles étaient ses intentions. Qu'avais-je à perdre de toute façons? Je tirerais profit de cette situation, et surtout, j'avais un lit bien douillet. Une fois lassé, je ferais mon devoir de citoyenne en l'honneur de mon père. Je pouvais bien rendre heureuse cette vieille peau avant de la tuer, elle m'avait tout de même sauvé la vie.

c'est tout simplement fantastique si il y avait une deuxieme histoire comme sa je passerai tout mon temps libre a le lire

Quelques jours étaient passés, et je commençais à m'habituer aux lieux. Madame Strafalgane était admirablement généreuse, et avait tendance à trop me gâter. J'étais devenu Noble; on ne m'appelait plus Miova, mais demoiselle Miova. Malheureusement, ma nouvelle condition m'empêchait toute forme de travaille ... le temps devenait long. Alors je sympathisais avec la boniche en lui racontant des histoires, malgré mon attention à avoir un beau parlé, elle ne m'écoutait pas, bien trop occupé à plaire aux caprices de Madame.

Dimanche était venu, et comme tout bon chrétien, il fallait aller à la messe. Je hais la religion pour ses mensonges et pour les faux espoirs qu'elle donne aux gens, mais le crier m'amènerait à la pitance. Le prêtre, bel homme vêtu de blanc s'appelait Lotrian. Il était très apprécié car, comme le peuple, il avait connu la galère. Madame Strafalgane le connaissait personnellement, et il n'était pas rare de les apercevoir ensemble. Elle l'avait rencontré à l'orphelinat; elle pour se changer les idées, lui pour changer les idées des pauvres petits. Le prêtre Lotrian commença son discours. "Dieu est en chacun de nous. [...] Amen."

Juste avant d'aller prendre notre repas, le prêtre Lotrian, vint nous voir. Il nous invita à manger. Madame Strafalgne lui répondit que s'il était question des affaires en cours, mieux valait que je rentre, que j'étais trop petite pour comprendre, et qu'elle n'avait pas encore tout à fait confiance. Je ne m'opposais pas et rentrais avec un semblant de vexer à la maison.

Une éducation m'était tout de même apportée à domicile. Mon enseignant s'appelait Firio. C'était un petit homme qui préférait fuir le monde plutôt que de l'affronter. Dans sa solitude, il avait acquis de nombreuses connaissances. J'apprenais beaucoup de lui, et lui apprenait beaucoup de moi; pour des études disait-il. Quoi qu'il en soit, il faisait chaque fois un rapport à Madame Strafalgane.

Tous les jours, il me donnait le choix entre trois sujets. Aujourd'hui, le temps, la philosophie, et l'art. Chaque sujet était attrayant, mais tout faire n'étant pas possible, j'avais des penchants pour la condition humaine. Aujourd'hui, l'art. Qu'est-ce au fond? Une façons de s'exprimer? Modeler la matière pour lui donner une forme attirante? Ou alors emporter notre esprit dans un monde reposant? Non. L'art est bien plus! Sans lui, les sentiments s'enfuient. La colère prend sa place. La guerre, la famine, la mort. Le royaume ne se développe pas et finit par mourir. L'art regroupe tout ce qui fait de nous ce que nous sommes. Aujourd'hui, j'ai appris que notre système reposait sur des principes et Firio a appris que "et la j'bloque, il aurait appris quoi de cette leçons selon vous? => Petit test en passant"

Je me suis longtemps demandé ce qui pouvais pousser l'espèce humaine vers la vie. Pourquoi elle endurait les pires choses pour se créer un monde. Et qu'une fois celui-ci fondé, elle se laissait mourir pour assoupir le besoin d'espace vitale des autres, indispensable au bon travail. Je me suis longtemps demandé pourquoi les choses étaient telles. Pourquoi l'instinct nous est-il si cher à nous préserver alors qu'il nous empêche de voir la vérité en face. Pourquoi ... pourquoi tant de questions? Voyons, la grande réponse qui nous motive est là, sous nos yeux. Chaque chose à son utilité, c'est comme ça. Et puis, si nos ancêtres le faisaient, pourquoi pas nous? Allons allons, qui est le grand con qui a eu le premier l'idée de bosser, je vous le demande. Qui a décidé que la seule utilité à la vie était d'assassiner son vivant pour mieux vivre son mourant. Qui? Qui est fautif? Qui est le coupable de ce terrible affront? Peu importe, il est mort à mes yeux. Je demande de nouvelles règles. Je demande à revoir la hiérarchie. Le système profite aux moins utiles. Je croyais pourtant vous avoir bien compris: vivre égale travailler. Alors vous méritez de mourir. Ô grand roi, s'il est une chose apprécié par dessus tout par le peuple, c'est la justice. Faites la régner. Mourrez.

bha... el-sanguinus en voulez plus bah il en a eu plus ^^ jolie miova